Les choses à retenir : – swen vincke annonce des travaux conceptuels sur l’ia – l’ia suscite une réaction négative des joueurs – l’usage d’outils comme topaz labs pour améliorer les graphismes – vavra souligne les avantages potentiels de l’ia dans le développement de jeux – le besoin continu d’humains pour certains aspects du jeu
Daniel Vavra, le cofondateur de Warhorse Studios, s’est récemment exprimé avec force en défense de Larian Studios et du rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans le développement vidéoludique. La semaine dernière, Swen Vincke, représentant des studios Larian, avait évoqué des travaux autour de l’IA, précisant que ceux-ci étaient limités à des explorations conceptuelles concernant les textes et illustrations. Cette démarche vise à affiner les idées avant qu’elles ne soient intégrées par une équipe humaine pour la version finale du produit.
Malgré cette clarification, la communauté de joueurs a réagi violemment. Vavra a même noté : « L’hystérie autour de l’IA ressemble à ceux qui voulaient détruire les machines à vapeur au XIXe siècle ». Selon lui, Larian a simplement entrepris ce que beaucoup d’autres font déjà, mais a subi un véritable retour de flamme pour cela. Il se souvient d’une accusation spécifique où certains ont insinué que son propre jeu « Kingdom Come: Deliverance 2 » utilisait également l’IA.
Bien qu’il avoue ne pas être un spécialiste en la matière, Vavra mentionne avoir utilisé Topaz Labs pour améliorer certaines textures du premier épisode grâce à cette technologie. Tout en admettant ses réserves face aux graphismes entièrement générés par IA, il souligne que c’est désormais une réalité incontournable : « L’IA est là pour rester. Aussi effrayant que cela puisse paraître ».
La question qui le préoccupe le plus concerne particulièrement la musique où il note qu’il devient difficile de faire la différence entre les créations humaines et celles générées par IA. Il partage sa frustration face au long processus nécessaire pour créer un jeu vidéo : parfois jusqu’à sept ans avec une équipe pléthorique et des budgets colossaux.
Ce qu’il souhaite voir évoluer est la possibilité d’utiliser l’IA pour créer des jeux épiques dans des délais plus courts avec moins de personnel. Pour lui : « Ce jeu aura toujours un directeur artistique, des scénaristes, des programmeurs et des graphistes », mais grâce à l’IA, ces professionnels pourraient se libérer des tâches répétitives afin de se concentrer sur ce qui est essentiel au processus créatif.
Vavra précise également que certains éléments nécessiteront toujours le travail d’acteurs pour les voix-off ou la motion capture dans les cinématiques et dialogues importants. Cependant, il conclut avec pragmatisme en affirmant que tout cela n’est pas indispensable pour réaliser une interaction basique comme demander son chemin ou passer commande dans un lieu fictif – inutile d’exiger une performance oscarisée pour ce type de répliques quotidiennes
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