Test de Metal Gear Solid V : Ground Zeroes sur Playstation 4

Après le prologue de mon test paru hier (qui d’ailleurs m’a bien fait marré en l’écrivant), voici enfin le vrai test de Metal Gear Solid V : Ground Zeroes. Un Metal Gear court et… euh.. Bah court quoi. Attention, Spoiler alerte ! Oui, avec un jeu qui dure 2h à peine, on est bien obligé de spoiler un petit peu.

La guerre des mondes

Tout le monde gueule à propos de Metal Gear Solid V : Ground Zeroes. Il y a ceux qui lui ont mis une note exceptionnellement louche (comme Gameblog avec un 4/5 qui remet clairement en cause son impartialité), ceux qui l’ont joliment taclé (comme Gamekult avec 5/10) et ceux qui vise entre les 2 (comme jeuxvideo.com avec 14/20). Voici donc mon avis tant qu’à faire.

Enfin un nouveau Metal Gear Solid

Metal Gear Solid V devrait être le dernier volet de la saga Metal Gear Solid avec tout un tas de révélations tant attendues et ce Ground Zeroes ajoute encore plus de questions à se poser (Skull Face bordel ?!). Metal Gear Solid V devrait être aussi, comme d’habitude on va dire, le dernier opus fait par Hideo Kojima (comme d’habitude, il nous le sort quasiment à chaque sortie d’un Metal Gear).

Voila enfin de la next gen

Jamais, et je dis bien jamais (jamais jamais jamais), je n’ai vu un jeu faire la transition cinématique/jeu de façon aussi invisible. Big Boss était en train de parler dans une cinématique et hop c’est à vous de jouer, sans coupure, avec les mêmes jolis graphismes ect… Les graphismes tien parlons en, ils sont sublimes. De nuit, sous la pluie, les décors sont superbes, la pluie ruisselle sur les décors et les personnages (et le crane de Skull Face). L’orage gronde, les éclaires éclairent (ils éclairent même un petit égout dans lequel on peut se planquer, dommage). De jour ou en fin de journée (dans les missions annexes), le rendu de la base est un petit peu en dessous du rendu de nuit mais c’est toujours ultra beau. On sent que le Fox Engine en a sous le capot !

Mais tu es très open toi dis donc

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes est le premier Metal Gear en Open (small) World. Oui petit open world car vous vous doutez bien qu’avec la durée de vie du jeu on aura pas le droit à une map de la taille de GTA V (ni IV, ni III d’ailleurs). La map est constituée du camps Omega que vous devrez infiltrer pour aller délivrer Chico et Paz (je vous laisse découvrir qui ils sont). Pour chacun d’entre eux, une fois que vous les aurez trouvé, vous devrez les apporter à un point d’extraction et appeler l’hélicoptère pour qu’il emporte vos amis. Il existe plusieurs points d’extraction, certains moins à couvert que d’autres. A vous de faire votre choix. Et d’ailleurs, le choix, vous l’avez pour tout. Pour aller délivrer vos amis, vous pourrez choisir votre chemin, aller en ligne droite avec plein d’ennemis ou contourner les gardes et les prendre par surprise. Vous pourrez aussi piquer des véhicules comme une jeep ou un blindé mais du coup vous oublierez le coté infiltration.

Snake en mode bourrin

Le gameplay a été mis à jour et c’est une très bonne chose, il est franchement très agréable à jouer. Snake est capable de se battre aussi bien au corps à corps qu’avec des armes (que vous pouvez changer en ramassant celles des victimes ou celles qui trainent). Lorsqu’un garde vous surprend (toujours avec le fameux ! et le son qui va avec), vous avez le droit à un bullet time de grande classe qui ne dure que quelques secondes et qui vous permettra de viser en pleine tête afin que le garde n’alerte pas ses collègues. Comme dans tous les Metal Gear, vous pourrez ramper, marcher penché, courir ou foncer comme un malade. D’ailleurs, gros changement pour un Metal Gear, le bourrinage est possible. Vous pouvez très bien vous infiltrer mais si vous voulez aller vite, lancez vous directement dans un gun fight. Vous pourrez ensuite facilement avancer et vous cacher pour que les gardes arrêtent de vous chercher.
Notez qu’il vous sera aussi possible de « marquer » les soldats avec les jumelles afin de voir leur position à travers les murs, un peu à la façon d’Edward Kenway dans Assassin’s Creed IV : Black Flag. Une fonctionnalité très pratique car cette fois vous n’avez aucun radar, vos yeux et vos oreilles seront vos meilleures armes.

Un peu moins bête ?

L’intelligence artificielle a été améliorée et le cheminement des gardes à l’air (quelqu’un confirme ?) d’être aléatoire. Par contre on est clairement dans un jeu car un garde qui vous voit et qui vous poursuit, arrêtera de vous chercher si il ne vous voit pas depuis quelques minutes. Pourquoi ne pas avoir joué le jeu de l’infiltration jusqu’au bout ? Ça aurait été bien plus compliqué mais tellement plus savoureux à jouer (une mission annexe propose une infiltration quasi obligatoire sous peine de perdre la partie). Une fois qu’ils vous voient à découvert, leur intelligence approche du zéro absolue (Hyoga si tu m’entends). Les gardes vous courent après, se mettent bien à découvert et vous tirent dessus… Malin…
Par contre, la ou c’est toujours aussi bien fait, les patrouilles qui vous recherchent sont souvent composées de 3 ou 4 personnes et l’un d’entre eux peut décider tout seul de se détacher des autres si jamais il croit vous voir. Les soldats se parlent à la radio et sont au courant du moindre événement qui arrive sur le camp. Une caméra ne marche plus ? Un garde arrivera pour jeter un coup d’oeil. Des coups de feu sans silencieux entendu ? L’alerte est donnée. Vous touchez un garde avec le silencieux ? Si il n’en meurent pas, il appellera de l’aide en précisant que vous avez un silencieux. Vous ne vous sentirez jamais en sécurité.

Encore une OST de grande classe

La musique est top, une habitude pour la saga. Assez discrète lors de l’infiltration, dynamique quand vous vous êtes fait gauler. Le thème vocal (qu’on a déjà entendu dans les divers trailers) est toujours aussi classe. Les jeux d’acteurs sont de très bonne facture et Kiefer Sutherland est très crédible en big boss. Ajoutez à cela les bruitages qui sont eux aussi assez bon avec beaucoup de bruitages qui sont des mises à jours de bruitages existant dans les précédents jeux, ça ravira les fans de la saga dont je fais parti. Il y a d’ailleurs énormément de bruitage dans le jeu. Le vent, les drapeaux qui bougent, le vent dans les arbres, les pas des soldats ect… Tout ça renforce le sentiment d’immersion et l’impression qu’on est vraiment tout seul, sans aide, sans radar pour vous aider.

J’ai 2h devant moi, qu’est ce que je pourrai bien faire ?

Bon, maintenant LA chose qui fâche : la durée de vie. J’ai pris mon temps pour faire la mission principale et comme j’avais entendu 2h de durée de vie en moyenne, j’ai décidé de me chronométrer (et en fait je me suis aperçu que le jeu vous chronomètre lui même :D). Donc non, je peux l’affirmer, la durée de vie de la mission principale de Metal Gear Solid V : Ground Zeroes ne fait pas 2h, non elle m’a fait… 1h30… 30 minutes de moins que Left Behind, le DLC de The Last of Us. Alors oui, il y a plein de façon de jouer, plein de chemins pour finir le jeu bla bla bla mais merde, 1h30 quoi ! Au fur et à mesure que j’avançais, je pensais que libérer Chico et Paz n’était que la première moitié du jeu mais non que dalle, une fois Paz délivrée, c’est fini. En regardant mon chrono pendant la séquence de fin, je voyais 1h20 et je me disais forcément y a quelques choses après, surtout pendant le gun fight de la fin, obligatoirement on se dit qu’on va prendre le contrôle de snake pendant quelques minutes avec une transition cinématique/jeu quasi invisible mais non, rien, que dalle.
Ok, quand on fini le jeu, des missions annexes se débloquent comme devoir éliminer 2 agents, devoir faire s’évader quelqu’un ect… Mais soyons honnête, nous sommes très peu de joueurs à faire les missions annexes car elles ne font pas avancer le scénario vu que le jeu est fini. Beaucoup de joueurs que je connais ne touchent jamais à ce genre de mission.
Mais ces missions annexes me font surtout me poser une grosse question : pourquoi en faire des missions annexes ? Pourquoi ne pas les avoir mis comme objectif dans la mission principale. S’était parfaitement réaliste de devoir d’abord se faire les tourelles pour libérer l’espace aérien afin que l’hélico ne se fasse pas descendre ? Les 3/4 des missions annexes auraient pu faire partie de la mission principale et tout ce bla bla sur la durée de vie du jeu n’aurait pas eu lieu d’être. C’est pour moi la plus grosse et énorme erreur d’Hideo Kojima.

Alors oui, non ou peut être ?

Est-ce que j’ai passé un très bon moment en jouant ? Oh que oui
Est-ce que Metal Gear Solid V : Ground Zeroes est un hit ? Oui mais bien trop court
Est-ce que la mission principale est scandaleusement courte ? Oh que oui
Est-ce que j’ai encore envie d’y jouer après la mission principale ? Oui
Est-ce que le jeu vaut ses 29€ en version physique ou ses 19€ en version dématerialisée ? Non et Oui. Disons que si vous ne voulez faire que la mission principale ou si vous n’avez jamais joué à un Metal Gear Solid, NON, vous n’avez aucun intérêt à acheter ce jeu. Faites vous le prêter, vous économiserez de l’argent. Si vous êtes un gros fan de la saga ou que vous comptez essayer de faire les missions annexes, allez y foncez, ces missions rallongeront un peu la durée de vie, environ 30 minutes chacune, sans compter la recherche des patchs pour débloquer le mode Déjà vu.
Donc pour résumer, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes m’a fait passer un très bon moment mais un moment beaucoup beaucoup beaucoup trop court et ça frustre car on voit que le principal est déjà la mais qu’il faudra attendre encore et toujours pour voir la suite.
Reste que si Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est du même niveau que ce Ground Zeroes (Kojima nous promet un jeu 200 fois plus gros), on tiendra la assurément l’un des meilleurs de cette génération de console.

Ma note : 6,5/10

J’aime :

– De l’infiltration !
– Un nouveau Metal Gear Solid !
– C’est foutrement beau
– Le passage des cinématique au jeu est bluffant
– Le caméo de Kojima ! Royale !

J’aime pas :

– Trop court
– Trop court
– Trop court
– Trop court
– On veut la suite !
– Les missions annexes non incorporées au scénario principal
– On peut bourriner sans crainte
– Le sentiment de payer pour développer la suite